Ptit bilan.
Ptit, tout piti bilan à 2 jours.
J'arrive vraiment pas à résumer finalement, ca fait 15 fois que j'ecris et que j'efface. Est-ce que ça se résume ?
Des tranches de vies
Des moments forts, des gens perdus à qui on tient la main, des gens pas perdus à qui on la propose maladroitement (rah, je me ficherais des claques quand j'y repense), une femme en toute fin de vie, à qui il faut faire une toilette, malgré tout, parce qu'elle est encore en vie, qu'elle est encore dans la vie et qu'on est là.
De la joie et de la malice.
De la démence et des cris.
Une élève avec des doutes (moi hein).
Des résidents parfois confus de se livrer nus. D'autres pas du tout confus "ah mais au moins vous savez ce qui vous attend plus tard!"
Des écarts entre la théorie et la pratique (fermer les yeux, essayer de s'adapter, composer avec ce qui se fait et ce qu'on m'a appris)
Un goûté servi assez marrant :
"Bonjour mesdames, que desirez vous boire ?"
-"Un doigt de sirop d'orgeat avec de l'eau à peine fraiche"
-"Un peu de jus d'orange avec beaucoup d'eau à température ambiante"
-"moins que la moitié d'un verre d'eau"
-" et puis un napolitain, parce que ca fait rêver, ca fait penser à Naples"
"ah moi aussi ca me fait rêver, c'est comme Florence"
Une femme qui déprime, qui veut en finir. Un suivi chaud du cul à faire de ce côté là. Un monsieur qui se barricade la nuit en bloquant des meubles derriere la porte parce qu'il a peur.
J'ai demandé à faire une nuit. pour voir.
Il y a cette dame, qui pleure beaucoup quand on la lave, mais qui ne pleurait plus ce matin. Elle me serrait fort la main. Tres.
Il y a ce monsieur qui a dans sa chambre tout un tas de posters de fillettes... Les joies de l'inhibition, de la vieillesse !
Il y a cette phrase, cette phrase qui resonne dans ma tete, que je n'arrive pas à ecrire ici. Et il y en aura d'autres. je repense à mon cours sur la maltraitance "et ca, vous le verrez"...
J'ai hate d'être à demain. C'est un bon début je crois bien.
(La baie de Naples)